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EROLEC : Le fil conducteur de l’électro-érosion
04/01/2006  – EROLEC
De nos jours, certains secteurs de l’industrie, tels l’aéronautique et le domaine spatial, nécessitent une extrême minutie dans la conception de leurs composantes, que ce soit en matière d’outillage ou de pièces trempées.

Le moindre défaut peut en effet s’avérer fatal. A un certain niveau de détail et de dureté de matériau, les outils mécaniques conventionnels comme la fraiseuse ne parviennent donc plus à atteindre ce degré de géométrie parfaite. C’est là qu’intervient l’entreprise Erolec, experte dans les activités de sous-traitance par électro-érosion.

La garantie de précision

Basée à Gerpinnes, la société de M. Hannecart exploite à merveille ce procédé physique qui permet de désagréger la matière en utilisant des décharges électriques comme moyen d’usinage.  Contrairement aux technologies ordinaires, l’électro-érosion évite ainsi les déformations dues à une action mécanique, et ce, quelle que soit la dureté du produit (il n’y a en effet pas de contact direct entre l’outil et la pièce). Une seule contrainte : l’objet travaillé doit être conducteur d’électricité, ce qui est le cas de la plupart des matériaux utilisés dans l’industrie.
L’électro-érosion peut se pratiquer selon deux façons : avec un fil et par enfonçage. En bref, l’électro-érosion à fil consiste à encoder un parcours défini dans la mémoire de la machine à commande numérique. Une fois le programme lancé, l’électrode (le fil) suit donc cet itinéraire, découpant la matière sans difficulté (même pour les angles vifs) et avec possibilité de s’incliner. L’électro-érosion par enfonçage, par contre, reproduit la forme d’une électrode dans une pièce métallique en la creusant petit à petit. Cette méthode est notamment utilisée pour la fabrication de moules. Ces deux procédés permettent donc une précision au centième de millimètre et pouvant atteindre  ou - 5 microns.

De la micro-mécanique à l’aérospatiale

Grâce à cette technologie de pointe, Erolec est donc apte à produire des pièces d’outillage complexes telles que des poinçons, des matrices, des moules, ainsi que des objets techniques comme des engrenages spéciaux, des secteurs dentés, des pignons, des circuits conducteurs pour l’électronique, etc.
Des industries issues des secteurs de l’aéronautique, du nucléaire, du domaine spatial, de la micro-mécanique, etc., se sont donc déjà adressées à Erolec pour résoudre certains de leurs problèmes. Et grâce à la qualité de son travail, l’entreprise a vu sa renommée franchir nos frontières et s’étendre jusqu’en France. Mais malgré son succès, cette société « high-tech » n’entend pas perdre le…fil de l’évolution du marché.

André Hannecart : « Rechercher un créneau particulier »

Ingénieur industriel licencié en sciences économiques, André Hannecart s’est lancé dans le créneau de l’électro-érosion en 1988 en jetant les premières bases d’Erolec. « J’ai toujours eu cela en moi », explique le directeur de l’entreprise. « J’ai remarqué que cette technologie particulière manquait à mon ex-employeur et lorsque ce dernier s’est trouvé en situation économique instable, j’ai franchi le pas et je me suis installé à mon compte, tout en conservant mon emploi au début, par mesure de sécurité ». Devant le succès croissant de son entreprise, M. Hannecart est passé, il y a trois ans, du statut de personne physique à celui de société. Seul dans le bassin de Charleroi à maîtriser l’électro-érosion, il se voit aujourd’hui contraint d’étendre la surface de ses installations, devenues trop exiguës. A la recherche continue de nouvelles idées, M. Hannecart souhaiterait évoluer vers la fabrication complète de moules. En définitive, l’esprit d’entreprise n’a pas de secrets : il faut sans cesse se renouveler.

Expériences d'entrepreneurs en 4 questions et réponses

• Quelle idée nouvelle est à la base de la création de votre entreprise ?

Erolec est active dans la sous-traitance industrielle par électro-érosion. Ce procédé d’usinage physique de haute précision (jusqu’à ou - 5 microns) permet de désagréger la matière (conductrice) sans déformation due à une action mécanique. Cette manière de travailler est donc particulièrement indiquée lors de la fabrication et la réfection d’outillages et de pièces trempées de formes complexes, ce qui nous amène vers des clients issus de secteurs tels que la micro-mécanique, l’aéronautique, le nucléaire, le spatial, etc.

• Quelle est la plus grande difficulté que vous ayez rencontré pour créer ou développer votre entreprise ?

Le plus difficile fut de se mettre au courant de toutes les démarches administratives inhérentes au lancement de l’entreprise (ex : permis d’exploitation). Il a donc fallu se renseigner auprès de plusieurs personnes et instances pour prendre connaissance des obligations légales qui m’incombaient. 

• Quelle est la plus grande joie ou satisfaction que vous a procuré votre entreprise, et – si c’est le cas – pourquoi n’auriez vous pas pu vivre la même chose en tant qu’employé ?

C’est l’autonomie, le pouvoir de tout diriger dans l’entreprise sans recevoir d’ordre d’un supérieur.

• Quel petit « truc » proposeriez-vous à un jeune entrepreneur ?

Il faut tout d’abord s’orienter vers un créneau particulier, avec une certaine complexité. Ensuite, il est nécessaire de rester les pieds sur terre et de procéder à une étude de marché complète afin de conserver une certaine sécurité. Enfin, il faut travailler et encore travailler, tout en restant extrêmement prudent vis-à-vis de l’endettement. Il convient en effet de garder une certaine modestie en ce qui concerne l’investissement.
 

EROLEC
Rue de Gourdinne, 29

6210 NALINNES
 071/21 73 11
 071/21 87 77
Hannecart, André (M.)
 071/21.73.11
 071/21.87.77
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