L’histoire de l’entreprise commence en 1991. Au départ, l’activité s’axe exclusivement sur la réalisation de CD-Rom. C’est d’ailleurs elle qui va inspirer à Daniel Dehu le nom d’Omedia que la PME prend à partir de 96. « Le O rappelle la forme du produit et le mot média renvoie à la communication ». Conception, infographie, numérisation des images, production : tout est maison. L’équipe travaille sur des projets dans le secteur culturel, médical, industriel… Le développement d’Internet amène Daniel Dehu à réorienter son business sur le web. Son utilisation augmente l’interactivité des produits, ce qui rencontre une demande du marché. C’est en 1997 qu’Omedia décroche le contrat de la fédération internationale de sport universitaire, la FISU, qui organise les Universiades mondiales tous les deux ans : l’événement est à la mesure des moyens qu’il mobilise. Neuf mille athlètes et une septantaine de disciplines, la présence de champions olympiques inscrits dans les plus grandes facultés. Pour la PME, c’est une chance : elle est chargée de la création du site et coordonne les prestations techniques. Avec ses partenaires technologiques, elle fait évoluer son produit à un niveau élevé d’exigences. Flexibilité, haute qualité, rapidité, rentabilité, Omedia met son savoir-faire au service de nouveaux concepts dédicacés aux besoins des entreprises.
Une révolution technologique
C’est en 2001 que Daniel Dehu décide de rapatrier son siège d’exploitation à Charleroi. L’activité quitte Bruxelles pour revenir en Hainaut. A la même période, il fait le choix de la recentrer sur la vidéo en ligne. Il en a perçu tout le potentiel. Les frémissements d’une nouvelle révolution technologique. Les réalisations sont visibles, elles en diront plus que les mots : www.fisu.net est le meilleur exemple de l’efficacité de ce puissant mode de communication. Surtout quand on y allie les effets du « full screen », dont une société australienne partenaire détient les brevets. « Ce procédé permet de visionner en plein écran des vidéos numériques venant d’Internet sans délai de chargement dans une qualité haute définition proche de la télévision. Le système installe un player java screen pendant la durée de diffusion. Tous les ordinateurs windows en sont équipés d’origine. Nous mettons cette technologie à la portée de tous. » Les clips des derniers Jeux universitaires d’Izmir dont la société assure le web casting sont disponibles, ainsi que des interviews d’athlètes et personnalités. Omedia achève la numérisation d’images de précédentes éditions des jeux (au départ de tous les formats, Pal et NTC) dont des séquences sont mises en ligne depuis mai 2006.
Entreprendre.tv, un concept sur mesure
A côté de cette activité, la PME travaille avec d’importants partenaires comme le groupe Trasys sur des projets internationaux. Elle se charge également de la production de DVD d’entreprises et de clips. Le nouveau concept que développe Omédia comme prestataire technique, c’est entreprendre TV. Il s’agit de donner l’opportunité à n’importe quelle PME de mettre son clip en ligne : une carte de visite vidéo intelligente, à coût réduit en raison des temps de tournage et de montage compressés. Nos moyens de production et de diffusion nous permettent d’offrir une formule sans concurrence. Le travail est rapide et de qualité. Ce qui fait qu’il peut se trouver en un rien de temps sur le web. En 48h, des clips peuvent être accessibles sur nos serveurs ou livrés à nos clients. La réalisation de Solution Business est un exemple de référence de ce nouveau produit qui doit être dynamique et court pour avoir une efficacité maximale. D’autres variantes sont possibles comme des capsules vidéo de promotion pour de la relance commerciale (accessibles sur une page à laquelle renvoie une campagne d’e-mailing).
Daniel Dehu à la barre
Après des études universitaires de droit, Daniel Dehu change d’orientation et entre chez Apple qui recrute des vendeurs pour le concept Macintosh. Nous sommes au milieu des années 80, la révolution de la microédition est en marche. Le commercial se spécialise dans le prépresse : il équipe en PAO des entreprises d’imprimerie et d’édition comme la Nouvelle Gazette, Graphing-Grafossart avant de s’orienter sur le multimédia. En 91, avec des associés, il fonde son entreprise de production de CD-Rom qui va évoluer vers la réalisation de vidéos numériques en ligne. Il s’agit d’une alternative à ce que l’on appelle souvent abusivement l’Internet TV : des clips de qualité que leur coût de production très bas rend hautement rentables.
En 2006, le carnet de l’entreprise est rempli pour deux ans et les projets sont nombreux. Le marché s’ouvre en Belgique et Omédia entend développer le concept des capsules de présentation d’entreprises sur le web. La PME a fait le choix de privilégier les partenariats et la sous-traitance pour son expansion.
Expériences d’entrepreneurs en 4 questions et réponses
Quelle idée nouvelle est à la base de la création de votre entreprise ?
C’est véritablement l’exploitation de la révolution technologique que connaît le monde de la vidéo à l’instar de celle que j’ai connu dans le prépresse quand je travaillais chez Apple. Le schéma est me même. A l’heure actuelle, des PC portables permettent de faire du montage. Les possibilités techniques sont ouvertes à la créativité, favorisent les capacités d’action. Il est possible de produire de la qualité à des budgets raisonnables. Notre moteur, c’est de proposer des solutions qui marchent avant les autres.
Quelle est la plus grande difficulté que vous ayez rencontrée pour créer ou développer votre entreprise ?
Persuader les clients de l’efficacité de nos produits. Nous avons eu la chance de tomber sur l’organisateur d’un événement mondial qui avait besoin de lui donner plus de visibilité. Il nous a fait confiance, c’était la première fois que l’on réalisait ce genre de projet. En Belgique, cela commence seulement à venir. Quand on se présente sur le marché avec une innovation ou une nouveauté, il est difficile de vaincre les réticences. Nous disposons maintenant de références solides pour imposer notre produit.
Quelle est la plus grande joie ou satisfaction que vous a procuré votre entreprise et –si c’est le cas- pourquoi n’auriez vous pas pu vivre la même chose en tant qu’employé ?
Indiscutablement la liberté. J’ai toujours fonctionné comme indépendant, même quand j’étais vendeur chez Apple, c’est un statut qui me convient. Pour le client, je me coupe en quatre. L’autonomie de travail m’apporte l’énorme satisfaction de pouvoir m’organiser comme je veux, je m’enrichis dans mes rencontres et dans mes projets professionnels. Personne ne m’impose rien : je choisis.
Quel petit « truc » proposeriez-vous à un jeune entrepreneur ?
Je lui dirais de ne pas hésiter et de s’engager à fond dans le projet qu’il a choisi. C’est le marché qui finance le succès d’une affaire, il faut donc s’y donner complètement. En sachant bien entendu que rien ne se gagne facilement : la réussite est un plat qui se savoure au terme d’efforts consentis, de batailles personnelles et contre les embûches, mais c’est tellement agréable de voir son entreprise se développer. Oser prendre des risques quand on est prêt à sauter, voilà le vrai grand frisson de l’entrepreneur !


















