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PLASTISERVICE, du hangar à la stratégie de groupe
05/01/2006  – PLASTISERVICE
Spécialisée dans le stockage et la mise en œuvre de matières synthétiques techniques, la SPRL Plastiservice Charleroi s’intègre dans un groupe international qui compte huit sièges d’activité. Souplesse, dynamisme, compétence et proximité sont les maîtres atouts auprès des clients industriels.

L’entreprise apparaît en 1988. Dans un hangar de 200 mètres carrés, Gérard Baudson installe à Viesville un modeste centre de distribution de semi-produits synthétiques techniques pour l’industrie. Plastiservice stocke des plaques et des barres en PVC, nylon, plexiglas, polycarbonate, téflon, etc. qui peuvent être découpées à façon. A l’époque, l’entrepreneur se partage entre la vente, les livraisons et le travail à l’atelier. La PME focalise ses efforts sur une clientèle régionale : sur un marché où n’opèrent que des multinationales, elle joue la carte de la proximité. Avec succès. Les affaires se développent, tant et si bien qu’après trois ans, il faut choisir entre maintenir un volume d’achat faible ou soutenir l’expansion. Un siège ouvre ses portes à Liège. Le groupe Plastiservice vient de naître.

Une croissance rapide et maîtrisée

C’est en 1994 que Gérard Baudson transfère son activité de Charleroi dans un hall de mille mètres carrés sur le zoning industriel de Jumet. La surface des installations sera doublée en 2001 et devrait connaître une nouvelle extension de mille mètres carrés bientôt pour devenir le plus grand siège du groupe. Un groupe qui n’a cessé de grandir : en 96, Gérard Baudson s’associe à Paul D’Hont, spécialisé dans la fourniture industrielle, pour exploiter un centre de distribution à Waregem. Le même partenaire le suit dans la création d’une société à Beek (Hollande), puis dans le rachat d’une entreprise à Tirlemont. L’opération est répétée en 2002 à Opglabbeek, où intervient un associé, puis à Anvers l’année suivante avec la constitution d’un sixième siège belge. En 2000, Plastiservice France a entre-temps vu le jour dans la banlieue lilloise. Cinquante travailleurs sont occupés dans les huit entités, dont Charleroi et Waregem apparaissent comme les plus importantes. L’effet de groupe permet à la PME de répondre à des demandes spécifiques : non seulement grâce à la disponibilité de son stock, mais surtout à une offre de services à la carte.

Une offre sur mesure

Pièces mécanisées, formées, pliées, soudées, collées… « Nous mettons en œuvre une large gamme de procédés pour répondre aux besoins de l’industrie, de la pharmaceutique à l’aérospatiale en passant par la sidérurgie, la chimie, la construction, le verre » explique Gérard Baudson. Quand un siège régional n’est pas en mesure de traiter une commande, celle-ci est dirigée vers le site qui dispose du matériel le mieux adapté à son exécution. Plastiservice peut ainsi usiner des pièces d’un diamètre de 400 mm, et offrir des découpes jusqu’à deux mètres sur six. Galets de roulement, poulies de grues, engrenages, la PME travaille d’après les plans du client. Disponibles pour un conseil, à l’écoute des demandes, ses techniciens peuvent aussi se rendre sur place pour des prises de mesures. En revanche, ils ne s’occupent pas de l’installation des produits semi-finis ou finis. Dans l’industrie, l’usage des matières synthétiques techniques gagne du terrain. Légères, de moindre coût, d’entretien plus facile, elles offrent des avantages non négligeables. Le marché est porteur.

Gérard Baudson

Ingénieur industriel en électricité, Gérard Baudson a travaillé pendant sept ans comme responsable commercial avant de se lancer dans son projet d’entreprise. Jusqu’à la fin des années 80, il est occupé par une multinationale établie à Tielt. C’est là que mûrit l’idée folle de s’attaquer aux Goliath de la vente de matières synthétiques techniques. Aujourd’hui, Plastiservice s’est fait un nom tant dans le nord que dans le sud du pays. Un nom dont l’usage a été uniformisé dans l’ensemble des sièges le 1er janvier 2004, afin de renforcer l’image de groupe. L’ambition, c’est clairement de poursuivre l’expansion. Ce sera à l’étranger. L’entreprise entend s’y imposer avec les atouts qui ont fait son succès en Belgique, c'est-à-dire le professionnalisme, la rapidité, l’étendue de sa gamme et l’importance du stock, sans oublier l’appui et l’assistance des plus grands fabricants.   

Expériences d'entrepreneurs en 4 questions et réponses

. Quelle idée nouvelle est à la base de la création de votre entreprise ?

Je n’ai rien inventé. Je n’ai fait que développer une approche différente et une nouvelle conception du service dans la vente des matières plastiques techniques. Il n’était pas facile d’aller se frotter aux leaders du marché. J’ai joué sur la proximité, la disponibilité des produits, la rapidité de livraison. 

. Quelle est la plus grande difficulté que vous ayez rencontrée pour créer ou développer votre entreprise ?

J’en distinguerais deux : tout d’abord, la vision que l’on a de l’employeur en région de Charleroi peut constituer un frein à l’expansion économique. Je ne veux pas faire de généralité, mais il existe encore malheureusement une culture de l’opposition qui cause un préjudice énorme à l’esprit d’entreprendre. Il faut se serrer les coudes, cesser de croire que les intérêts sont contradictoires : dans une PME, nous travaillons souvent dans le même objectif. Ma deuxième critique porte sur le manque, voire l’absence de volonté d’acheter et de consommer wallon. Lorsque j’ai commencé, j’ai rencontré de nombreux acheteurs qui ne voyaient pas de raison de favoriser une PME régionale plutôt que de continuer à commander en Flandre ou à l’étranger. Peut-être la situation socioéconomique de la Wallonie et du Hainaut serait-elle moins détériorée avec d’autres raisonnements.

. Quelle est la plus grande joie ou satisfaction que vous a procuré votre entreprise et –si c’est le cas- pourquoi n’auriez vous pas pu vivre la même chose en tant qu’employé ?

En restant employé, je n’aurais jamais atteint ni dépassé mes limites. Mon projet d’entreprise m’a permis de m’épanouir. J’en retire aussi la satisfaction d’avoir contribué –modestement- au redressement de ma région, d’y avoir apporté quelque chose.  

. Quel petit « truc » proposeriez-vous à un jeune entrepreneur ?

D’être attentif et ouvert, en un mot réceptif, aux lectures, aux voyages, aux conseils. Bref, à toutes les expériences. Je crois qu’il ne faut pas laisser mûrir trop longtemps un projet d’entreprise. Quand on prend trop le temps de l’analyse, on finit par renoncer à ce que l’on a rêvé. Ma conviction est enfin qu’aucun projet ne doit être conçu pour l’argent. On doit se laisser porter par sa passion, son enthousiasme et ses rêves, en sachant réinvestir dans le développement. Sinon, on se condamne à ne plus progresser. 

Plastiservice Charleroi sprl
ZI de Jumet, allée centrale

6040 CHARLEROI
 071/35.95.82
 071/35.98.69
Baudson, Gérard (M.)
 071/35.95.82
 071/35.98.69
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